Osciller c’est varier entre des valeurs extrêmes, c’est aller et venir, hésiter entre deux ou plusieurs actions ou issues possibles. C’est aussi se déplacer alternativement et plus ou moins régulièrement de part et d’autre d’une position d’équilibre.
La musique d’Oscille se nourri de cette imaginaire de la recherche d’équilibre. Elle propose un puissant dénominateur commun aux trois musiciens :
Faire vivre le rythme dans la répétition et le temps long, créant ainsi un espace d’écoute et d’échange, propice aux ritournelles et à l’improvisation.
Nourris très tôt par la musique de Sonic Youth, de Can, et de Tangerine Dream puis d’Arvo Pärt, de Steve Reich ou encore du free jazz de Cecyl Taylor et d’Ornett Coleman, adeptes de la musique de Fela Kuti, celle de Steve Coleman et des musiques traditionnelles du Maghreb et de l’Afrique de l’ouest, Grégoire Perdriau et son camarade Benoît Black se plaisent à explorer le son, détourner l’instrument pour en tirer des potentialités nouvelles, se laisser happer par les cycles musicaux tout en les faisant vivre. Stéphane Pardon, batteur versatile, se plait, quant à lui, à développer un jeu où se côtoie rigueur et précision, dans une écoute fine et une conversation constante.
Oscille veut explorer au travers d’une écriture libérée des canons, une musique de l’instant, ouverte à l’impromptu. Le trio laboure le champ de l’expérimentation en se plaçant dans le sillon de musiciens et de groupes comme Archie Shepp ou Sons of Kemet.
Grégoire Perdriau : Balafon basse, fx, compositions
Benoît Black : Saxophones, fx
Stéphane Pardon : Batterie